Les progrès accomplis
La connaissance des zones inondables des territoires prioritaires
Sur les territoires à risques importants d’inondation du bassin, la connaissance a beaucoup progressé depuis que les cartographies des surfaces inondables selon plusieurs scénarios d’inondation (fréquente, moyenne, extrême) et des enjeux exposés (logement, emplois, activités sensibles, réseaux…) ont été réalisées. Elles sont utiles pour réduire la vulnérabilité du territoire et préparer la gestion de crise.
Les grands cours d’eau du bassin Seine-Normandie et les secteurs prioritaires du littoral sont également couverts par des plans de prévention des risques (PPR inondation et PPR littoraux). Ces PPR cartographient les zones inondables et permettent l’organisation de l’aménagement.
Des premiers diagnostics de vulnérabilité des territoires, des bâtiments et des entreprises
La vulnérabilité reste partiellement connue et il est nécessaire de réaliser des diagnostics à différentes échelles pour choisir et mettre en place les bonnes mesures de réduction des risques. Si de premiers diagnostics ont été menés, par exemple dans le cadre de PAPI (programmes d’action de prévention des inondations), ils sont encore trop peu nombreux. Par ailleurs, ils ne sont pas toujours suivis d’actions concrètes pour la réduction de la vulnérabilité, qu’elles soient techniques (surélévation du matériel électrique, étanchéité des sols et murs aux sous-sols et RDC…) ou organisationnelles (plan de gestion de crise, plan de continuité d’activité, formation du personnel…). Ces diagnostics ont notamment permis à des collectivités sur la façade maritime d’élaborer des stratégies de gestion à court, moyen et long terme, de la bande côtière. Ces stratégies ont vocation à intégrer les documents d’urbanisme et à servir de feuille de route pour la mise en œuvre d’opérations de recomposition territoriale.
Ce qu’il nous reste à faire, propositions
Partager la connaissance de la vulnérabilité globale des territoires
Au-delà des zones directement inondables, la connaissance des zones indirectement impactées par les inondations, par la perturbation des réseaux structurants (coupure d’électricité, d’eau, isolement de quartiers…), mais aussi des réseaux de services (santé, alimentation, collecte des déchets…) reste à améliorer et à partager plus largement. Il convient également de renforcer la connaissance des aléas de ruissellement et de remontées de nappe.
Maîtriser l’urbanisation en zone inondable
Malgré les mesures mises en place, l’urbanisation en zone inondable se poursuit, notamment en Île-de-France. Or, pour moins subir les aléas, la priorité est de limiter les enjeux vulnérables, et donc les dégâts en cas d’inondation. Cela implique de ne pas urbaniser en zone inondable et d’adapter les usages dans les zones à risques déjà urbanisées. La mise en œuvre des PPR a permis de limiter fortement l’implantation de nouveaux enjeux dans les zones à risques et de réduire la vulnérabilité des zones déjà urbanisées. La mobilisation des élus et des aménageurs pour intégrer en amont le risque dans l’aménagement, en particulier dans les documents d’urbanisme (SCOT, PLU(i)), doit se poursuivre pour mieux adapter les aménagements existants (via la recomposition territoriale par exemple) afin de rendre les territoires plus résilients.